La cour des comptes s’inquiète de la situation des concessions hydrauliques ;
La cour de compte a produit un référé en décembre, à l’attention de la Première Ministre.
Ce référé est sans appel, il s’inquiète de la dégradation de la gestion du parc, à cause de l’incertitude liée au renouvellement. Pire, pour les STEP, le régime consessif empêche le développement. Le référé évoque même, sans rire que la mise en concurrence se heurte à des difficultés opérationnelles, et de les lister : difficultés pour fixer la redevance, durée de concessions, désorganisations et désoptimisation de l’exploitation, la liste est longue.
Voilà ce qui arrive quand les technocrates décident à la place des techniciens.
Ce référé aurait tout d’un tract de la CGT auquel on aurait rajouté le logo de la cour des comptes, mais non. Son auteur n’est autre que l’inénarrable Pierre Moscovici. Notre grand copain depuis 20 ans, celui dont la vitesse de rotation sur lui-même peut-être supérieure à celle d’une turbine.
Rappelons-nous de ses positions antérieures :
* Opposition au projet de renationalisation partiel d’EDF porposé par Delphine Batho, alors Ministre de l’Ecologie, qui s’opposait à la mise en concurrence de barrages et réclamait un établissement public de l’hydraulique.
* L’homme qui a négocié l’ouverture à la concurrence des concessions pour son gouvernement en échange du dépassement par ce dernier des critères de Maastricht sur les règles budgétaires
* Enfin l’homme qui écrivait à la cour des comptes en 2013 que la concurrence constituait la solution juridique la plus robuste pour optimiser le patroimoine de l’hydroélectricité
C’est bien le même homme, qui a passé son énergie et 20 ans de sa vie à essayer de nous vendre au privé, qui est aujourd’hui le rédacteur du référé dans lequel il explique que la concurrence ne marche pas.
Nous partageons sa peine, s’apercevoir que tout ce que l’on a promu dans sa vie ne fonctionne pas doit être terrible.
Merci au cabinet Degest, déjà rédacteur de l’analyse sur l’hydro au CSE-C, de son analyse du référé.
20230206-refere-2022-1979-renouvellement-concessions-hydroelectriques
