Une grille à rafraîchir mais pas à détruire ;

Notre Syndicat partage le constat de la nécessité de réviser la grille de rémunération, qui aujourd’hui comporte plus de blocages que d’opportunités pour les agents.

Sur les échelons d’ancienneté, par exemple, où l’évolution ne se fait plus sur 10 échelons (de 1 à 10) mais sur 8 (de 4 à 12) où encore sur un niveau d’embauche, désormais pressé par le SMIC qui croît plus rapidement que les premiers NR (preuve que l’inflation nous rattrape).

Mais, les employeurs de la branche ont transmis le projet d’accord aux partenaires sociaux en vue de la négociation du 20 juin et le constat est clair : le projet de la Branche revient à supprimer la grille, ainsi que tous les textes associés.

Quelques miettes de bénéfices pour beaucoup d’inconvénients ;

Les employeurs envisagent de rajouter deux échelons de fin de carrière (13 et 14) ce qui ramène à une évolution de 10 échelons.

Une revendication de la CGT est retenue : la base du calcul de l’astreinte à l’échelon 4, soit une revalorisation de 9%.

Et c’est tout.

Un logique de complexification ahurissante ;

Et c’est là que commencent à se déverser les esprits géniaux. Les employeurs veulent ramener le pas de NR à un niveau « minimum » de 1,5% au lieu de 2,3% en moyenne. Mais, pour celà, les employeurs ne se contentent pas de modifier les coefficients de rémunération : Ils créent des pas d’attribution de 0,1%. Quand on aura un NR, on aura réellement 15 * 0,1%. D’où la notion de « minimum » puisqu’une attribution pourra être de 16, 17, ou plus, pas de 0,1%.

Conséquence, la grille qui tenait en 2*3 pages, s’étend désormais sur 32 pages, soit 96 pages si l’on tient compte des 3 Majorations Résidentielles possibles.

EDF, à la pointe de l’innovation, fleuron de la simplification, peut ainsi afficher que sa grille de salaire comporte 4 485 lignes !

Et l’inflation dans tout ça ?

L’inflation peut continuer à rattraper le bas de notre grille, le seul mécanisme prévu est de supprimer les NR les plus bas au fur et à mesure qu’ils sont rejoints.

Mais surtout, les employeurs ne modifient pas les NR d’embauches des bac+2; +3 et +5. Il y aujourd’hui le même écart en nombre de NR, entre un Bac et un BTS, qu’entre un BTS et une licence, et cet écart va se réduire

L’inflation rattrape ainsi tous les nouveaux embauchés. Mais ce doit être pour compenser le manque d’attractivité.

Une volonté de passer en force ;

Les employeurs de la Branche nous ont signifié qu’ils souhaitent que la négociation de branche sur la grille de rémunération du 20 juin soit conclusive.

Il faut malheureusement voir un passage en force des employeurs pour profiter d’un contexte politique particulièrement instable.

Appel de la CGT ;

Nous n’acceptons pas les propositions des employeurs, ni leur calendrier forcé, et appelons le personnel à se rassembler pour s’opposer à ce projet. Pour la journée du 20 juin, la CGT ETSO proposera des modalités multiples :

– Une AG Teams dans la matinée pour présentation du projet

– Des actions de grève dont les modalités sont en cours de validation par les sections

– Un rassemblement des IEG pour les agents de la plaque toulousaine

Les modalités détaillées seront communiquées lundi.


Tract-CPPNI-30-05-24