Comme prévu, la hausse des tarifs continue.

La bonne nouvelle de l’été pour le portefeuille des français provient une nouvelle fois du secteur de l’énergie. Le Ministre Le Maire a annoncé une hausse de 10% des tarifs, consécutive à celle de 15 % du début d’année.

Et l’on se rappelle en souriant les prévisions de ce génie en 2022 : Il n’y aura pas de rattrapage des prix de l’électricté en 2023. C’est vrai qu’en 2022, il fallait se faire réélire.

La vision des prix 

Pourtant, le maintien des prix hauts en 2023 était tout à fait prévisible avec les éléments dont disposait le Ministre. Il a donc fait un mensonge par omission.

Sur le marché de l’électricité, les volumes d’énergie sont vendus plusieurs mois avant leur production et leur livraison instantanée. Leurs prix sont connus bien en avance, c’est le cas pour la production hydraulique qui peut se vendre 2 ans avant. En 2022, on avait donc la vision des prix 2023.

La contribution de la CRE

La règlementaion sur l’ARENh a causé une charge de 15 Milliards d’€uros en 2022. Cette charge a fait l’objet du premier bouclier énergétique. L’Etat n’a pas suivi la préconistation dela CRE de monter les TRV de 44,5%, mais de 4%. Or le bouclier énergétique ne finançait qu’une année de cette charge.

Il était donc mathématique de voir la préconisation de la CRE 2023 être alourdi du report de la charge 2022.

En janvier 2023, la CRE a préconisé une augmentation des prix de l’ordre de 60%, plus le report de 40% de 2022.D’où la préconisation d’augmentation des TRV de 98%.

Le marché a provoqué un doublement des prix de l’électricité en seulement 2 ans.

En 2024, il va de soi, qu’il faudra traiter le report de 2023, et le Ministre le sait très bien. Il ment pertinement quand il affirme que les prix de l’électricité vont baisser en 2024. En 2024, les prix baisseront sur le marché, mais pas pour les consommateurs.

L’impact du marché

Rappelons que la hausse des prix s’est amorcée dès 2017, soit bien avant la crise sanitaire et la guerre en Ukraine. Elle est due à la volonté conjointe des industriels et des gouvernants de réduire l’offre de production.

Par la suite, les évènements précités ont contribué à la hausse, mais cette hausse à été amplifiée par les dispositions règlementaires (ARENH en France, mode de calcul des prix Spot pour l’Europe). C’est bien la règlementation liée au marché qui a eu un effet multiplicateur sur la hausse des prix.

La logique d’intérêt collectif voudrait donc que l’on sorte de cette règlementation.

Les gesticulations du bonhomme

Le Ministre Le Maire s’est donc emparé de la question, en clamant haut et fort que le marché était injuste, qu’il fallait revoir les règles du marché, qu’il irait personnellement à Bruxelles faire changer tout ça, et qu’on allait voir ce qu’on allait voir, non mais, sans blague !

A Bruxelles, les Allemands lui ont rappelé de lever le doigt avant de parler et qu’il pourrait s’exprimer quand les adultes auraient fini.

Un an après, il annonce aux Français une reprise de 10% sur leur facture en pleine vacances.


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